Envie de dire stop au sucre ? De ne plus être soumise à tes pulsions sucrées ? C’est possible ! Pour l’occasion, j’ai interviewé Sophie, une naturopathe (et amie), qui s’intéresse particulièrement à cette problématique. Sans plus attendre, je te laisse découvrir les solutions qu’elle te propose pour comprendre tes comportements et arrêter le sucre en douceur. 🙂
Peux-tu te présenter brièvement ?
Je m’appelle Sophie Chauffour, j’ai 48 ans et je suis naturopathe à Aix-en-Provence. Si je devais me décrire, je dirais que je suis bienveillante et empathique. J’aime voir les gens heureux et j’aime aussi la nature, la contempler, sentir que je suis en harmonie avec elle.
Ma devise :
« Induire positivement par la pensée, la parole et l’acte et voir en chacun de nous et en toutes choses, le meilleur ! »
Qu’est-ce qui t’a poussé à être naturopathe ?
A 40 ans bien passés, et après 20 années de vie professionnelle en entreprise, il était temps de réaliser le bilan des années vécues, de faire le point sur ce que je désirais véritablement dans la vie : aller vers l’essentiel et ce qui m’animait vraiment, afin de vivre pleinement le temps qui reste !
J’avais envie d’être utile, d’accompagner les gens dans leur vie, leur apporter un soutien, une écoute, leur communiquer quelques conseils pour améliorer leur quotidien. Juste donner l’opportunité et le petit coup de pouce qui permet à une personne d’optimiser son bien-être tout en se respectant et en utilisant ce que la nature nous offre de meilleur. Ainsi, devenir naturopathe s’est imposé à moi comme une évidence !
Pourquoi souhaites-tu nous parler du sucre aujourd’hui ?
Perceptible dès la naissance avec le lait maternel, l’attirance et la préférence pour le goût sucré persistent, chez la plupart des individus, tout au long de la vie par rapport aux saveurs salées, acides ou amères. Une confiserie, une pâtisserie ou un soda sucré ont longtemps un parfum de récompense ou de tendresse. On leur attribue un rôle affectif : tous les sucres sont une source de plaisir et de bien-être.
D’autre part, la « culture » des bonbons, friandises, pâtisseries, glaces, autres desserts sucrés et sodas industriels, est largement véhiculée par l’industrie agroalimentaire. Les parents, influencés par cette industrie agroalimentaire, tolèrent ou renforcent cette image en considérant qu’il est « normal » de récompenser les enfants par du sucré. Les enfants sont victimes de ces vieux schémas et reproduisent le modèle familial où le sucré sert déjà aux parents à « s’automédiquer » de leurs tensions.
Par ailleurs, il a été découvert que le sucre a un potentiel addictif plus élevé que la cocaïne, et aujourd’hui l’agro-alimentaire l’a introduit largement comme une substance majeure dans beaucoup de produits alimentaires transformés. En effet, ce sucre ajouté rehausse le goût, masque l’acidité ou l’amertume, agit comme conservateur, bloque l’oxydation dans les charcuteries et les viandes, et permet la formation de composés colorés et aromatiques.
Il a été démontré que le cerveau commence à réagir aux aliments sucrés avant même qu’ils n’arrivent dans la bouche. Le simple fait de voir un plat appétissant permet d’activer le circuit de la récompense. Dès qu’un tel aliment touche la langue, les papilles envoient des signaux vers différentes régions du cerveau, qui à son tour réagit en déversant de la dopamine. Le résultat est un sentiment intense de plaisir. L’effet du sucre est puissant et immédiat mais retombe vite. Et appelle une autre dose… jusqu’à avoir des pulsions incontrôlables.
Quels sont les effets du sucre sur l’organisme ?
Le métabolisme humain est plutôt adapté à gérer de petites quantités de fructose provenant notamment des fruits, mais une consommation excessive de sucre entraîne des effets délétères sur l’organisme et des dérèglements métaboliques :
– dérégulation des systèmes hormonaux qui contrôlent la satiété et qui amène à manger davantage de sucre → cercle vicieux, prise de poids,…
– dégradation de la barrière intestinale (conséquence → divers troubles du transit et digestifs)
– dégradation du système nerveux (conséquence → stress, anxiété, déprime, mauvaise gestion des émotions, nervosité,…)
– baisse de l’immunité (conséquence → maladies saisonnières diverses : gastro-entérite, rhume,…)
– augmentation de la pression artérielle
– maladies cardiovasculaires
– augmentation de la glycémie qui conduit au diabète
– libération excessive d’insuline par le pancréas qui mène à une obésité et/ou à de nombreuses tumeurs cancéreuses
– intolérance à l’insuline
– accélération du vieillissement
– risque de démence
Quelle est la signification psychologique de l’envie de sucre (pulsions sucrées) ?
Comme je l’ai indiqué précédemment, le sucre vient apporter de la douceur et de la satisfaction. Il compense des états émotionnels de frustrations et engendre artificiellement des récompenses. L’éloignement à ce que l’on est, en tant qu’être (réalisation et expression de soi), peut avoir un comportement exagéré dans notre consommation de produits sucrés. Des pulsions sucrées sont un indicateur de déficit en bien être !
Quels « remèdes naturels » peux-tu donner si l’on souhaite faire passer une pulsion sucrée ?
L’aromatologie avec les huiles essentielles (en olfaction, en massage). Elles sont un support pour instaurer plus de tranquillité et de sérénité (lavande vraie, nard indien, petit grain bigarade…). En effet les huiles essentielles possèdent un très grand champ d’actions sur le système neurovégétatif et respirer une essence permet de s’unir à soi-même. Cela permet de se relier à son centre et tenter de vaincre sa peur intérieure du vide ou du néant. Ce face à face déterminant peut apporter bien des changements émotionnels !
Les élixirs du Dr BACH (ou « fleurs de bach ») sont une aide pour réguler les états de stress et émotionnels afin de ressentir plus d’apaisement. Ils permettent de dépasser les états émotionnels qui perturbent au quotidien. Ils sont répartis en plusieurs catégories afin de travailler sur différents ressentis comme : les peurs, l’incertitude et le découragement, le manque d’intérêt pour le présent, la solitude, l’hypersensibilité, les états d’abattement, et les préoccupations. A vous de choisir celle qui vous parle le plus.
La phythologie est également un bon complément pour diminuer raisonnablement la consommation de sucre. La cannelle est un bon régulateur du sucre et du glucose dans le sang en plus d’être un stimulateur qui redonne le goût d’entreprendre des choses, en cas de manque de motivation.
Enfin, l’oligo-élément, comme le chrome est un bon complément pour les personnes attirées par le sucre (il régule l’insuline et facilite l’assimilation du sucre par les cellules).
Quels solutions naturelles peux-tu préconiser si l’on souhaite diminuer/arrêter le sucre ?
Voici quelques orientations naturelles que je propose pour accompagner vers le changement de comportement :
– Evaluer la consommation de fruits
– Evaluer la consommation quotidienne de sucre ajouté (autre que les fruits frais entiers) et prendre conscience de la quantité consommée.
– Noter à quels moments de la journée celui-ci est ingéré.
– Relever les états émotionnels qui nous ont fait consommer du sucre plus que de raison.
– Mettre en place un accompagnement psychologique (thérapies brèves: hypnose, sophrologie, kinésiologie,…)
– Pratiquer des séances de relaxation, des exercices de respiration consciente, qui permettent de réguler le système nerveux et apporter plus de clarté et de détachement dans votre quotidien.
– Exercer une activité physique (marche dans la nature, course à pieds…)
– S’exprimer dans une activité créative et artistique (chercher l’activité qui vous correspond et remettre dans ses loisirs une activité qui vous plaisait enfant ou dont vous rêviez !)
– Faire une liste de ses plaisirs (autre que le sucre) et adopter un plaisir par jour minimum. (un petit exercice t’attend justement en fin d’article 😉 )
– Mettre en valeur les choses positives accomplies dans sa journée et ressentir de la satisfaction à son égard (sentiment de fierté); relever les petits plaisirs de votre journée qui vous ont procuré de la joie (même petite et amplifiez la pour que ce sentiment rayonne!)
À ton sens, quel est le conseil le plus important à retenir ?
Se (re)connecter à soi et rester à l’écoute de ses ressentis est essentiel pour prendre conscience et comprendre des comportements qui pourraient être néfastes à sa santé.
Pour aller plus loin avec Sophie :
→ Consultation à domicile à Aix-en-Provence et jusqu’à 20 kms autour. En cabinet sur Aix-en-Provence. Et à distance par téléphone ou Skype.
→ Téléphone : 07.68.35.03.60
Exercice à réaliser :
Pour démarrer une action concrète, je te propose de faire un exercice tout de suite en commentaire. L’exercice : Lister 3 choses qui te procurent du plaisir (hormis le sucre). L’objectif ?
1) Exprimer tes envies intuitives (celles qui te viennent à l’esprit, avant tout jugement mental).
2) Trouver des alternatives à ta consommation d’aliments sucrés.
En publiant ici et maintenant, tu commences à t’engager sur le chemin du changement et augmentes ainsi ta chance de réussite. C’est parti, dis-nous les 3 choses qui te viennent à l’esprit quand je te parle de petits plaisirs réconfortant (hors sucre). 😉
PS: J’espère que cet interview t’a plu (dans le contenu et dans la forme). N’hésite pas à me dire en commentaire si tu as aimé, quels nouveaux formats tu aimerais trouver ou toute autre proposition constructive. A bientôt belle lumière. 💫