Après le GR20 et le Mare e Monti, c’est sur le Mare a Mare Nord que j’ai cheminé. 7 jours de marche à travers la montagne Corse pour relier la côte Ouest de l’île, à celle de l’Est. Encore de sublimes paysages et un voyage sur soi…… instructif et grandissant.
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Etape 1 : Evisa – Col de Vergio
4h/4h30 | 12km | Dénivelé : + 900m / – 400m
Débarqués du bateau à 7h au port d’Ajaccio, nous voilà partis pour 1h30 de route en direction d’Evisa. A 9h, c’est le moment de démarrer le périple : c’est parti ! L’étape démarre sur le Chemin des Châtaigniers (ballade culturelle aux abords d’Evisa), dans une clairière ombragée. On alterne entre les fameux châtaigniers, les pins et une végétation plus humide. Le chemin est majoritairement plat ou en pente douce (montée).
Après un petit raidillon, le sentier recroise la route et nous voilà au cœur de la forêt d’Aïtone. Nous cheminons au bord d’une rivière, puis débouchons sur une passerelle qui permet de la traverser (épreuve difficile pour certains… haha).
Pendant un long moment, nous passons parmi les hêtraies, les pinèdes et les châtaigneraies. Cela fait du bien de marcher à l’ombre car la journée est ensoleillée (ce qui ne sera pas le cas les jours suivants…). Le sentier monte ensuite de façon assez raide dans le lit d’une rivière, puis le quitte, pour enfin déboucher sur le Col de Vergio (1478m).
Nous pic-niquons aux abords du col puis le temps se faisant menaçant, nous descendons doucement vers l’hôtel/gîte Castel de Vergio en rattrapant le GR20. Le timing est parfait, puisqu’il se met à pleuvoir juste après notre arrivée.
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Etape 2 : Col de Vergio – A Sega
07h30/8h00 | 22km | Dénivelé : + 940m / – 1100m
Là, c’est la grosse étape de la semaine : 22km et 8h de marche ! Nous avons décidé de faire une variante du Mare a Mare Nord, qui passe normalement par Albertacce et Calacuccia, pour revoir le Lac de Nino et ses pozzines. Nous partons donc sur les traces du GR20 en direction du refuge de Manganu. Le sentier est en balcon dans la forêt pendant 1h, puis grimpe ensuite jusqu’au lac de Nico, d’abord parmi les hêtres, puis ensuite dans la rocaille.
Nous longeons ensuite le lac et ses pozzines (prairies imbibées d’eau). Les chevaux et les vaches sont en liberté, c’est magnifique. Il reste encore beaucoup de neige pour la saison et marchons donc sur des névés à maintes reprises. Plus loin, la traversée du Tavignano se fait même difficilement vu la quantité d’eau qui coule dans le torrent.
Arrivés au niveau des bergeries, nous quittons le GR20 pour emprunter le sentier qui descend dans la vallée jusqu’au refuge d’A Sega. Au menu : de la pluie et de la descente (parfois très raide) pendant presque 3h.
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Etape 3 : A Sega – Corte
4h30 | 12km | Dénivelé : + 200m / – 950m
Après un petit-déjeuner au refuge avec quelques douceurs corses, nous entamons la descente vers Corte. En première partie, le sentier passe dans la forêt, longeant d’abord le Tavignano et ses nombreuses conques. En seconde partie, nous marchons sur un superbe chemin muletier pavé, en balcon dans les gorges. L’approche de Corte se fait clairement sentir car nous croisons de plus en plus de randonneurs… Pour le gîte, nous avions opté pour U Tavignanu. Très propre et excellent repas préparé par Paul, le propriétaire.
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Etape 4 : Corte – Sermano
Ici pas de temps d’étape, ni de dénivelé, pour la simple et bonne raison qu’il a plu des trombes d’eau toute la journée. Aussi, après de longues réflexions au lever (sous la pluie), nous avons décidé de rester sur Corte et de nous faire rapatrier en Taxi au gîte suivant dans l’après-midi. Le dîner et le petit-déjeuner du lendemain ont été divins, préparés par la jeune propriétaire du gîte (je recommande +++).
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Etape 5 : Sermano – Pianellu
4h30 | 14km | Dénivelé : + 780m / – 600m
Depuis ce matin, le soleil a enfin décidé de briller. Il est donc grand temps de sortir casquette, crème solaire et lunettes de soleil. Nous pouvons admirer les paysages et surtout marcher sans craindre la pluie, qui nous court après depuis le début du trek.
Le paysage est plutôt vallonné et le sentier se fraye un passage parmi la végétation corse : bruyères, asphodèles,… Nous voyons désormais la mer lorsque nous sommes en hauteur et la chaleur est nettement plus importante que ces derniers jours. Ne trouvant pas la casquette ou le chapeau de paille pratiques lorsque je randonne, je m’essaye cette année à une solution maison pour protéger ma tête du soleil : le foulard !
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Etape 6 : Pianellu – Valle d’Alesani
5h30 | 16km | Dénivelé : + 690m / – 900m
Cette étape ressemble beaucoup à celle de la veille. Le sentier sillonne les vallons dans une végétation basse et fleurie. En se retournant, on peut même apercevoir les montagnes enneigées au fond. Le topo-guide prévoit 12km, nous décidons donc de nous arrêter pour pic-niquer lorsque l’application nous indique que nous en sommes au 10ème.
Après, le repas nous traversons un village dans lequel nous nous arrêtons pour acheter du fromage de chèvre corse AOP. La dame nous fait même entrer dans la cave à fromage. Superbe découverte et expérience sensitive explosive autant pour l’odeur (très forte) que pour le goût (succulent). (oui je suis Naturopathe et j’aime le fromage !!! Haha).
Après plusieurs kilomètres, nous arrivons enfin à Valle d’Alesani ! L’étape fait en réalité 16km ! Il faut rester également très vigilant sur le marquage orange qui est parfois un peu absent (il faut le dire…).
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Etape 7 : Valle d’Alesani – Santa-Maria-Poggio (Moriani)
4h00 | 12km | Dénivelé : + 690m / – 930m
Pour cette dernière étape, un compagnon s’est greffé à nous (cf. photo suivante). Le sentier démarre en haut du village et monte directement pour atteindre la crête du massif (les 600m de dénivelé positif sont ici). Arrivés en haut, la chaleur est écrasante et nous entamons la descente rapidement. Légèrement plus loin, à l’intersection avec le sentier pour I Penti, nous prenons à droite, direction Santa-Maria-Poggio. C’est là que vient nous récupérer la propriétaire du gîte de Valle d’Alesani pour nous amener à Moriani. De là nous prendrons le car pour Bastia.
La descente est raide et longue : 900m de dénivelé négatif ! Mais le paysage est sublime. Nous sommes à l’aplomb d’une colline qui donne directement sur la mer. Cela donne l’impression d’être sur un balcon, 800m au dessus de la mer. Malheureusement, en photo, cela ne rend rien du tout !
Nous avons donc pris le car le vendredi après-midi pour Bastia. Puis le bateau de nuit en direction de Marseille. Et comme à chaque retour, nous avons la chance d’admirer le rayonnant lever de soleil sur la ville (réservé à ceux qui se motivent d’aller sur le pont à 6h du matin). Encore un voyage au cœur de la nature, du silence, au cœur de soi. ✨
Si tu as des questions sur le séjour, n’hésite pas à me les poser en commentaires. 🙂
« Il n’y a qu’une façon d’apprendre : c’est par l’action. Tout ce que tu avais besoin de savoir, c’est le voyage qui te l’a enseigné. » Paulo Coelho