Deux mois déjà que j’en suis revenue. Et c’est aujourd’hui à peine que je pose mes mains sur le clavier de l’ordinateur pour vous raconter ce récit, pour vous partager mon aventure, ma randonnée itinérante sur la Grande Traversée des Alpes (GTA), le fameux GR5, illustré de mes plus belles photos. J’en ai profité pour vous donner tous les détails de mes étapes (dénivelé, kilométrage et temps) et également mes conseils pour savoir quand faire le GR5. Alors, je ne vous laisse pas plus dans le suspense ! Voici mon récit imagée de la Grande Traversée des Alpes : 18 jours sur le GR5 de Saint-Véran à Saint-Gervais-les-Bains. 💚
∴
Mon récit de la Grande Traversée des Alpes : de Saint-Véran à Saint-Gervais-les-Bains, 18 jours sur le GR5
NB : Avant que certains n’aient les cheveux hérissés par l’incompréhension du début de mon parcours qui « tourne en rond », je précise qu’avant de me lancer sur le GR5, le parcours fait une boucle de 4 jours dans le Queyras. 😉
Tout d’abord, quand faire le GR5 ?
La plupart des topo-guides vous le diront, la meilleure période pour faire le GR5 c’est de mi-juin à mi-septembre, voire de fin juin à début septembre selon les zones que vous traversez. Car en haute altitude (notamment en Savoie), la neige reste longtemps (trèèèèès longtemps). 🏔 Je parle en connaissance de cause. Je suis donc partie, pour ma part, du 25 juin au 12 juillet en remontant du Sud vers le Nord (là aussi, il y a débat, chacun a ses raisons de choisir son sens) et j’ai rencontré beaucoup de neige début juillet en Vanoise, sur quasiment l’ensemble des cols ! ❄
∴
Récit de mon GR5 : 18 jours de randonnée itinérante sur la Grande Traversée des Alpes – Carnet d’aventure d’une randonneuse
Étape 1 : De Saint-Véran au Refuge de la Blanche
Infos pratiques : 25/06/2021 | 10km | 3h | +505m | -100m
Départ ce matin du gîte Les Gabelous à 8h20. Petit arrêt à la voiture pour y déposer les dernières affaires que nous n’emportons pas. Après pesage du sac de ma belle-mère qui me paraît bien trop lourd, nous faisons le tri dans ses affaires et laissons tout de même 2,5kg d’affaires superflues (que je ne citerai pas ici 😅). C’est donc enfin le grand départ et nous nous éloignons du village de Saint-Véran. 👋
Je sais que, pour moi, c’est parti pour 18 jours en montagne, dont 16 étapes sur la Grande Traversée des Alpes. Ceux qui sont présents aujourd’hui (ma mère, mon chéri, ma belle-sœur et ma belle-mère) ne restent que 4 jours. D’autres viendront ensuite. 🚶♀
Nous montons tranquillement dans la forêt, le long du torrent, vers le fond de la vallée, en direction du refuge de la Blanche. Comme nous avons seulement 3h de marche pour cette première étape de mise en jambe, nous marchons tranquillement. Même s’il fait froid, le soleil est là et les paysages sont magnifiques : vaches, mélèzes, marmottes, renoncules et grondement du torrent entre les rochers.
Nous marquons un petit arrêt « barres de fruits » à la Chapelle de Clausis, puis grimpons une dernière montée avant de bifurquer de la piste principale pour se diriger vers un chalet d’alpage qui nous fait de l’œil pour le pique-nique. 🏞
Le lieu est parfait, une magnifique terrasse en bois avec vue sur la montagne. Je me réjouis de la chance que j’ai d’être ici et de cette longue pause loin de l’urbanisation qui se profile devant moi. À 12h40, après un pique-nique avalé au soleil, nous reprenons la marche et la dernière montée vers le refuge de la Blanche. Arrivés au refuge, nous prenons une petite collation au soleil : café pour certains, bière pour d’autre et tarte aux myrtilles pour moi. 😋
Puis, temps libre pour chacun : lecture, douche, sieste au bord du lac et lessive à la main (culotte et t-shirt du jour – que je laverai chaque soir car j’ai seulement 1 rechange dans le sac). Tout le monde présent au refuge à notre arrivée est désormais reparti. Nous profitons de la tranquillité. Jeux de cartes, étirements, discussions et admiration du lac de la blanche et du paysage rythment notre après-midi.
Au menu du soir (vous l’aurez pour chaque étape 😅) : soupe de courgettes, lasagnes (pour moi qui ai pris l’option végétarienne : omelette à la tomme de pays), fromage, salade verte et gâteau au chocolat. Délicieux mais copieux (comme souvent en refuge). Un petit tour au bord du lac de la blanche au pied du refuge pour digérer, quelques photos, un dernier regard sur la tête des Toillies sur laquelle s’éternise le coucher de soleil et direction le lit pour quelques mots-fléchés et une bonne nuit réparatrice. 😴
♒︎
Étape 2 : Du Refuge de la Blanche à Maljasset (Auberge de la Cure)
Infos pratiques : 26/06/2021 | 16km | 6h15 | +470m | -1060m
Départ à 7h30 du refuge de la Blanche et montée directe vers le col de la noire. Raide mais rapide (1h30). La fin fût toute de même difficile car des névés bloquaient le passage et dissimulaient l’orientation que prenait le sentier. Du coup, nous avons marché à travers les éboulis et escaladé un dernier rocher pour arriver au col, à 2990m d’altitude. 🏔
Vue panoramique sur le refuge et le lac de la blanche d’un côté, le lac de la noire complètement gelé de l’autre et à l’horizon nous apercevons tout le massif montagneux des Alpes ainsi que le Mont-Blanc ! 🏔
Nous entamons alors la descente progressive et longue dans un fond de vallon sans fin. Heureusement le paysage est magnifique : fleurs par millier, rivières, torrents, marmottes, végétation foisonnante typique du mois de juin… Après 5h de marche sans pause et un dernier passage difficile, nous nous posons sous les mélèzes pour pique-niquer à deux pas d’un torrent. Après une longue matinée de randonnée, le pique-nique semble toujours délicieux. 😅
Une dernière grosse heure de marche en plein soleil (chaleuuuur🥵) nous permet de rejoindre notre point d’arrivée pour ce soir : le petit hameau de Maljasset et la magnifique Auberge de la Cure où nous logeons. Au menu du soir : soupe de carottes au cumin, tajine de poisson, fromage de pays et fromage blanc à la confiture de myrtilles.
♒︎
Étape 3 : De Maljasset (Auberge de la Cure) à Ceillac (Gîte Les Baladins)
Infos pratiques : 27/06/2021 | 17,8km | 6h | +890m | -1090m
Après un bon petit-déjeuner, nous décollons de l’auberge et attaquons directement la montée vers le col Girardin : 890m de dénivelé au dessus de nos têtes. Le sentier est d’abord très raide, puis en pente plus douce et de nouveau très raide via quelques lacets qui mènent jusqu’au col. Le tout sur 4,5km de distance. 🥾
Le ciel se charge et nous descendons vers le Lac Sainte-Anne, où un couple d’amis de ma mère doit nous rejoindre pour passer plusieurs jours avec nous. Comme le hasard n’existe pas, sans réseau ni aucune information transmise, nous arrivons pile au même moment au panneau d’intersection où nous sommes censés nous retrouver. La magie de la Vie. 🤩
Il ne fait pas très chaud car le ciel est couvert de gros nuages assez menaçants. Nous continuons de descendre vers le lac miroir et commençons à croiser des randonneurs qui font le GR5 dans le sens inverse car nous sommes désormais sur le tracé de la Grande Traversée des Alpes. Nous montons vers le Nord, eux, descendent vers le Sud (vers Menton).
Nous avançons dans la forêt et prenons le plus d’avance possible pour avoir le moins de marche possible après le repas du midi. 12h30 : Pique-nique au milieu de la forêt de mélèzes et de pins au-dessus de Ceillac. 13h30 : reprise de la marche et la dernière heure est longue et fatigante car nous avons déjà 15km dans les pattes. 🥾
Comme à chaque fois, la douche au gîte fait du bien et nous goutons gaufres et infusions dans le jardin du gîte Les Baladins. Rigolade, temps libre, cartes et c’est bientôt l’heure du repas (et de l’apéro !). Au menu ce soir : soupe, poêlée campagnarde (et brochettes de poulet mariné pour les non-végétariens), fromage, salade verte et tarte aux myrtilles. 😋
♒︎
Étape 4 : De Ceillac à Saint-Véran
Infos pratiques : 28/06/2021 | 10km | 4h30 | +1030m | -800m
Départ ce matin à 8h, un peu plus tardif que d’habitude mais c’est l’effet de groupe car nous sommes désormais 7. Nous attaquons directement la montée vers le col des Estronques. Plus de 1000m de dénivelé positif nous attendent. Et c’est avec un rythme très soutenu que nous parcourons ces 7km et 1000m de dénivelé en seulement 2h30 ! 💪
Une belle pause de 30 minutes s’impose au col pour manger quelques ravitaillements et refaire le plein d’énergie. Nous voyons déjà Saint-Véran en contrebas et repartons donc en direction de la descente.
Comme je marche devant avec mon chéri, nous choisissons un bout de prairie pour faire la pause pique-nique à 12h15, presque arrivés au bout du chemin. Le bruit du torrent et du troupeau de moutons marquent ce temps de repos. Nous avalons tous sans broncher et les jambes un peu engourdies notre panier pique-nique récupéré au gîte le matin même. 🧺
Puis l’après-midi sera courte. 15 minutes de descente pour arriver à un petit parking au pied de Saint-Véran où nous reprenons les voitures laissées là 4 jours avant. Mon chéri, ma belle-sœur et ma belle-mère nous déposent à Souliers et nos chemins se séparent ici. Je continue les prochains jours avec ma mère et son couple d’amis. Arrivés au gîte Le Grand Rochebrune à Souliers, c’est le rituel habituel : douche, lessive et goûter (tarte au citron & infusion). 🫖
Puis inlassablement, l’attente du repas à 19h. Au menu ce soir : soupe de légumes, lasagnes aux légumes, fromage, salade verte et gâteau à la noix de coco. Ce soir, et pour la 1ère fois depuis le début du trek, nous partageons un dortoir collectif avec un jeune couple et un enfant (nous étions en mini-dortoirs depuis le début). Malgré quelques craintes quant au bébé, la nuit se passe très bien. 🌙
♒︎
Étape 5 : De Souliers au Refuge des Fonts de Cervières
Infos pratiques : 29/06/2021 | 10,8km | 4h30 | +850m | -640m
Ce matin, nous attendons dans la fraîcheur devant le gîte, un ami à moi et sa fille de 8 ans qui nous rejoignent pour les 3 prochains jours. Départ à 8h et montée progressive dans la forêt au dessus de Souliers puis dans le vallon d’à-côté. Il y a des edelweiss et la pente est plutôt douce, c’est cool. Les courbatures inhérentes aux premiers jours ont complètement disparues. Nous montons donc tranquillement, presque tous au même rythme. 👌
La dernière portion sera un peu plus compliquée car un vent froid nous fouette le corps et le visage. Mais les 7,8km et 870m de dénivelé positif sont plutôt vite et bien passés. Nous ne marquons pas d’arrêt au Col de Péas car ce même vent nous glace tout entier. On est loin des 26°C et de la chaleur des jours précédents. Doudoune et bonnets sont de sortie. 🥶
Nous entamons alors la descente pour trouver un endroit abrité pour pique-niquer. Non sans mal car c’est à la fin du vallon que nous trouvons ce lieu sur le bord du chemin et à l’abri du vent. Les nuages jouent à cache-cache avec le soleil et il fait par moment assez froid. La pause ne sera pas prolongée par un temps de sieste comme à l’accoutumée. 🌥
Nous reprenons le chemin de la descente, entre rhododendrons, torrent et mélèzes pour finalement arrivés rapidement au refuge des Fonts de Cervières. Installation dans le dortoir, douche puis direction la terrasse du refuge pour une bière, une infusion, un café (chacun sa boisson, moi je suis team #infusion) et une part de tarte-crumble aux pommes. 😋
Dégustation et repos entre soleil et vent. Puis retour au dortoir et sieste pour tout le monde. Comme je n’ai pas sommeil, je pars faire un tour dans le hameau abandonné. Je m’installe sur un banc en bois devant un chalet inhabité et observe le ballet des nuages dans le ciel. Je me dis que la nature est tellement belle et je suis pleine de gratitude pour ce moment et ce trek. 🙏
Au menu ce soir : salade de crudités, légumes, riz (et viande pour les non-végé), fromage et flan au caramel. Retour au dortoir et, pour satisfaire une envie d’infusion, nous redoublons d’inventivité pour essayer de faire fonctionner une gazinière d’époque au rez-de-chaussée du dortoir. Fou rire. 😅
♒︎
Étape 6 : Du Refuge des Fonts de Cervières à Montgenèvre
Infos pratiques : 30/06/2021 | 17,17km | 5h | +440m | -640m
Déjà 6 jours de marche et 4 jours sur la Grande Traversée des Alpes. Départ dans le fond de la vallée le long de la rivière, puis de la route. Le vent est une nouvelle fois glacial. Les paysages sont fleuris et nous traversons différents petits hameaux. 🏘
Après 7km dans la vallée, nous attaquons la montée pour arriver en haut de la station de Montgenèvre. Comme la fille de mon ami semble fatiguée, je lui propose de faire la technique du petit train (au top pour les enfants 👍) et de marcher derrière moi, dans mes pas, en se focalisant sur mes chaussures. La technique fonctionne bien puisque nous montons jusqu’en haut d’une seule traite. 🚂
Nous redescendons ensuite pendant environ 20 minutes pour nous caler près d’un lac artificiel et pique-niquer. Les nuages jouent avec le soleil et il fait tantôt froid, tantôt chaud. Après une brève pause, nous reprenons le chemin (uniquement de la descente) jusqu’à Montgenèvre où nous dormons ce soir à l’hôtel (grand luxe). Après une longue douche, un bon shampoing et un enveloppement dans les serviettes moelleuses de l’hôtel (exit la serviette microfibres ce soir), nous partons faire nos courses de ravitaillement pour les prochains pique-niques. 🍴
Tout est quasiment fermé mais nous trouvons notre bonheur au Spar de Montgenèvre et filons prendre l’apéro-goûter à la brasserie de l’hôtel. Il fait grand faim et après moult recherches, nous nous rabattons pour le dîner sur le seul restaurant ouvert : celui à côté de l’hôtel. Bonne pioche puisque c’est excellent. J’ai partagé un carpaccio de tomates cœur de bœuf et mozza & une poêlée de ravioles frais aux cèpes. 🍄
Soirée scrabble et infusion dans la pièce commune de l’hôtel et coucher tardif à 23h. Mais cela fait du bien car à force de se coucher tôt, je restais plusieurs heures éveillées la nuit… 🌙 NB : L’hôtel que nous avions choisi était l’hôtel Alpis Cottia et le restaurant pour le dîner Les Escartons : les deux étaient super ! 👍
♒︎
Étape 7 : De Montgenèvre à Plampinet
Infos pratiques : 01/07/2021 | 16km | 5h20 | +680m | -1050m
Après un petit-déjeuner de luxe à Alpis Cottia (buffet salé, sucré, viennoiseries,..) et plusieurs tentatives ratées pour faire cuire des œufs à la coque, nous partons à 8h45 de Montgenèvre. Depuis plusieurs jours, on la joue plus cool en termes d’horaires de départ et c’est bien aussi. Après être sortis de la ville, nous remontons vers le côté italien pour attaquer l’ensemble du dénivelé positif de la journée. 🥾
Marmottes, forêt, alpages marquent le paysage jusqu’à un col où le vent souffle fort. Nous ne restons que quelques minutes, le temps de faire une photo et entamons directement la descente dans un vallon d’abord pierreux puis en forêt. Pour pique-niquer, nous marquons une pause à l’ombre des pins. Puis reprenons le chemin en début d’après-midi sur un sentier qui se transforme en piste sous une chaleur harassante (ça change de ce matin). 🥵
Les derniers lacets au dessus de Plampinet sont chauds, pierreux et déshydratants. Nous sommes bien contents, malgré les histoires de « P’tit loup » (mon ami essaie de distraire sa fille en marchant 😅), d’arriver à l’Auberge de la Cleida à Plampinet. L’intérieur est très beau et nous sommes tous les 6 dans un dortoir rien que pour nous. 😍
Quand tout le monde est douché, c’est l’heure du goûter-apéro. Pastis, bière, infusion, chacun y va de sa boisson et je complète (comme chaque jour) mon infusion par une douceur : aujourd’hui c’est tarte tatin. Au fil des discussions, c’est déjà l’heure du repas. Au menu ce soir (pour les végé) : tourtons-ravioles-salade en entrée, omelette au fromage en plat et clafoutis pèches-pommes en dessert. Nous suivons le repas d’une balade digestive dans Plampinet puis d’un temps d’écoute musicale dans le dortoir (ambiance Jean-Jacques Goldman sur le téléphone). 🎵
♒︎
Étape 8 : De Plampinet au Refuge de la Vallée étroite
Infos pratiques : 02/07/2021 | 14,3km | 4h | +710m | -430m
Le buffet du petit-déjeuner est une nouvelle fois copieux et délicieux : muesli, yaourt nature, alimentation salée (œufs, fromage…), viennoiseries, etc. Nous faisons nos derniers aurevoirs à mon ami et sa fille dans le jardin de l’auberge. Ça aurait été super chouette qu’ils continuent encore quelques jours, mais nous ne sommes désormais plus que 4 à continuer : ma mère, son couple d’amis et moi. 🚶♀
Il fait 4°C et nous prenons le sentier qui longe la rivière puis monte sec dans la forêt pendant 2h jusqu’au col des Thures. 🚶♀
Arrivés au lac des Thures à midi, nous trouvons un coin à l’ombre et en hauteur du lac pour pique-niquer tranquillement. Sieste pour les « vieux » et repos devant le lac pour moi. 😍
À 14h00, nous partons pour redescendre progressivement dans la vallée étroite. Nous arrivons au refuge I Re Magi 1h plus tard (estampillé fièrement avec le logo de la Grande Traversée des Alpes). Douche (sans lumière et sans verrou 😅), puis goûter (bières pour les « vieux » et infusion & tarte aux myrtilles pour moi). 🍰
Comme le refuge est dans une enclave italienne, tout le monde parle italien et la carte du restaurant est également en italien. Nous profitons de l’après-midi pour faire une promenade digestive, s’émerveiller devant le Mont Thabor qui s’élève fièrement au loin, s’étirer et se reposer au soleil. Au menu ce soir : repas italien ! Antipasti, polenta en sauce tomate (avec saucisses italiennes pour les non-végé) et tiramisu. Un délice du début à la fin. 😋
♒︎
Étape 9 : Du Refuge de la Vallée Étroite à Valfréjus
Aujourd’hui, la journée démarre par un petit-déjeuner italien (bien sûr!) : gâteau italien, fromage blanc sucré, jus de fruits à l’orange sanguine et chocolat chaud (ce fut un peu dur pour moi car tout était très très sucré 😱). Départ du refuge à 7h45, douce montée dans la vallée étroite et détour au lac vert, un sublime lac au fond vert fluo et bleu turquoise. C’est magnifique. 😍
Après le détour au lac vert, nous rejoignons la piste, puis à une intersection où deux panneaux se contredisent, nous choisissons le sentier de gauche qui, au bout d’un petit moment, n’est finalement plus balisé ni tracé. Nous cherchons un moment, crapahutons longtemps, puis arrivons près d’un torrent que nous décidons de traverser pour tenter de rejoindre le GR5. 🌊
Ma mère et son couple d’amis enfilent leurs guêtres pour traverser les pieds dans l’eau malgré le courant. J’opte pour une autre technique et saute précautionneusement de rocher en rocher (plutôt glissant) pour parvenir finalement à l’autre rive. (Là, ça paraît plutôt rapide et facile, mais la situation a donné lieu à de nombreuses émotions). 💦
Nous montons le long du torrent et apercevons enfin quelques cairns (construits très certainement par des randonneurs ayant vécu la même péripétie que nous…). Au bout de quelques centaines de mètres, nous retrouvons enfin le GR5 (après tout de même 1h d’errance). 🙏
La vallée étroite dans laquelle nous progressons est magnifique : alpages, rhododendrons, rivière et troupeaux de vaches qui nous foncent dessus. De nouveau, nous franchissons un passage de rivière un peu compliqué. C’est décidemment la journée des obstacles. 😅
Nous arrivons enfin au col de la vallée étroite à 11h, sous les nuages (mais pas de pluie). 🙏
La descente vers Valfréjus est longue et certaines portions sur piste ne sont pas très jolies (d’où l’absence de photos). 😕 Nous faisons la pause pique-nique au bord de la piste un peu avant Valfréjus et arrivons à la station à 14h45. 🥳
Nous marquons une pause à la terrasse d’un café en attendant l’ouverture du Sherpa pour se ravitailler, du bar-tabac pour acheter la carte IGN de la Vanoise et de la résidence de tourisme pour s’installer dans l’appartement que nous avons réservé. 🛌 Arrivés à l’appartement, nous prenons une infusion et un bain (oui, il y a une baignoire). Puis direction le restaurant où, grand luxe, nous prenons un trio de tartiflettes végétariennes. 😋
♒︎
Étape 10 : De Valfréjus au Refuge de Plan Sec (en partie en taxi)
Infos pratiques : 04/07/2021 | 6km | 2h | +200m | -0m
Après un petit-déjeuner à l’auberge de jeunesse de Valfréjus, nous prenons le taxi pour descendre dans la vallée à Modane et déposer ma mère et sa copine à la gare (c’est la fin de leur parcours pour elles). Nous ne sommes désormais plus que deux jusqu’à la fin. Comme la météo prévoit beaucoup de pluie, nous demandons au taxi de nous déposer à Plan d’Aval, un barrage juste en dessous du refuge de Plan Sec (ce qui nous épargne un énorme dénivelé positif et beaucoup de kilomètres). Comme il est tôt, nous faisons une boucle autour du lac de Plan d’Aval et de Plan d’Amont. 🚶♀
12h00 : arrivée au refuge de Plan Sec, installation, douche froide, pique-nique, puis direction notre mini-chambre (un espace de 4m²) où nous restons une bonne partie de l’après-midi dans nos duvets respectifs pour nous réchauffer. Il pleut dehors et la température à l’intérieur est aussi froide qu’à l’extérieur. 🥶
À 17h, nous allons dans la salle de restauration enfin chauffée pour prendre une infusion et une délicieuse crêpe à la myrtille. Puis après un temps de lecture, c’est l’heure du repas. Au menu ce soir : soupe, polenta, chili con carne (et sin carne), fromage et crème brûlée. Comme nous ne sommes plus que deux, nous sommes désormais mélangés à d’autres randonneurs à table. C’est chouette de rencontrer d’autres personnes, d’autres parcours de trek, d’autres vies. 😁
♒︎
Étape 11 : Du Refuge de Plan Sec au Refuge de l’Arpont
Infos pratiques : 05/07/2021 | 18,6km | 4h30 | -670m | -670m
Je me suis gelée une bonne partie de la nuit. Mais après un petit-déjeuner rapide, la forme est retrouvée, il est 7h30 et nous partons du refuge. Nous entrons désormais dans le Parc National de la Vanoise (symbolisé par trois traits bleu-blanc-rouge 🇫🇷). La première partie de la rando est en balcon, ça déroule super bien et nous avançons vite. 🚀
En revanche, la dernière heure est plus difficile. Le chemin est en partie pavé et enjamber les pierres casse le rythme. J’ai du mal à trouver mon souffle mais nous apercevons enfin le refuge de l’Arpont. Et après quelque cascades et rivières traversées, nous y parvenons. 🙌
Il est 12h. Nous avons mis 4h30 pour faire 18,6km, autant dire que nous avons marché vraiment vite. 😱 Comme nous n’étions plus que deux, nous avons retrouvé notre rythme du GR20 (que nous avons fait en 2016). Du coup, nous sommes les premiers à arriver au refuge et l’équipe est en train de se restaurer. Comme il bruine, nous décidons de pique-niquer dans la salle de restauration à l’abri. 🌧
Après ce petit réconfort, nous nous installons dans notre dortoir (où il fait froid !). Puis nous partons prendre nos douches express car notre jeton nous permet seulement 5 minutes d’eau chaude (eh oui, l’eau chaude est parfois payante en montagne). 💰 Le soleil sort enfin (car il fait moche depuis deux jours, vive la Vanoise) et je vais donc en profiter sur la magnifique terrasse panoramique du refuge. 🌞
Sieste au soleil sur le banc d’une table en bois. Puis vient l’heure du goûter : infusion et gâteau poire-chocolat sur lequel je lorgne depuis mon arrivée. L’avantage quand je randonne, c’est que mon corps brûle tout ce qui entre, donc je peux faire des extras tous les jours sans conséquence. 🍰
Pour laisser les heures s’égrener jusqu’au repas, nous nous plongeons dans la lecture. J’emprunte, en toute discrétion, le magazine Carnet d’Aventure de la gardienne et découvre un magazine vibrant, grandiose, inspirant et qui semble écrit pour moi. C’est à la fois une découverte et une révélation. 🤩
L’heure du repas arrive et nous partageons notre table avec 6 autres personnes (qui font le tour des glaciers de la Vanoise). Au menu ce soir : soupe de lentilles corail & lait de coco, pâte sauce bolognaise (végétarienne ou pas), fromage et pana cotta. Le repas est très original et délicieux. En même temps, plusieurs articles de journaux affichés dans le réfectoire louent les recettes et talents culinaires de Valérie, la gardienne du refuge de l’Arpont. 👍
Comme j’ai peur d’avoir froid, je demande à la cuisinière s’il est possible de remplir ma gourde d’eau chaude pour faire ma technique de la bouillotte dans le duvet. Elle accepte et je passe une très bonne nuit. 😴
♒︎
Étape 12 : Refuge de l’Arpont – Refuge de la Leisse
Infos pratiques : 06/07/2021 | 19,5km | 5h20 | -740m | -600m
Après un petit-déjeuner copieux à base de porridge (ma passion 🤩), de gâteau de semoule, de pudding aux raisins, de tartines de pain frais au beurre et d’un verre « d’eau vitaminée », nous prenons le départ à 7h20. Les températures d’aujourd’hui changent de celles d’hier. Le soleil brille et je pars en short et t-shirt. 🙏👕
Le sentier remonte la vallée « presque » en balcon, alternant petites montées et descentes. Du coup, il est difficile de trouver mon rythme et, de surcroît, nous traversons régulièrement des névés assez grands. Au bout de 2h de marche, nous tombons nez à nez avec deux bouquetins mâles à quelques mètres de nous. Ce sont les belles joies du Parc de la Vanoise. 😍 Ils sont très prêts et ne sont pas du tout effarouchés. C’est magnifique de voir ces êtres majestueux si près de soi. Instant de connexion totale avec les êtres de la nature. 🦌
Après quelques photos, nous les quittons à regret et poursuivons notre chemin pour arriver à un chapelet de lacs plus beaux les uns que les autres. 😍
Depuis le début de la journée, nous longeons également les glaciers de la Vanoise qui nous offrent de magnifiques panoramas. 😍
Quelques encablures plus tard, à l’intersection où nous quittons le GR5 pour bifurquer sur le GR55 (variante), nous tombons de nouveau nez à nez avec 3 femelles bouquetins qui broutent à moins de 2 mètres de nous. On se croirait presque au zoo. 🦌
11h : nous entamons le vallon de la Leisse en direction du refuge éponyme. La fatigue se fait sentir car nous marchons depuis près de 4h sans aucune pause et sans avoir levé les sacs à dos ne serait-ce qu’une minute. Le sentier est en pente douce plutôt déroulant mais ne cesse d’être entrecoupé de larges portions de neige à traverser sur lesquelles nous glissons. La progression n’est pas des plus fluides. 🥵
Il nous faudra encore 1h40 pour atteindre, bien contents, le refuge de la Leisse auquel nous nous récompensons en commandant chacun une omelette au beaufort accompagnée de délicieuses crudités. Aujourd’hui, les pique-niques restent dans le sac. Le vent et les nuages sont toujours là et nous mangeons en coupe-vent à l’extérieur. Puis une averse nous pousse à rentrer précipitamment pour terminer ma tartine de fromage à l’intérieur. 🧀
Une fois n’est pas coutume, l’eau chaude est payante et je décide aujourd’hui de me laver à l’eau froide et au lavabo. Par chance, le soleil m’accompagne durant cette douche express dans un abri ouvert aux quatre vents. L’après-midi se poursuit dans la salle de restaurant avec de la lecture (je viens de retrouver parmi les magazines un vieux numéro de Carnet d’Aventure, mon nouvel idole). Encore un peu de lecture en extérieur malgré le vent et enfin à l’intérieur du dortoir, bercée par les doux ronflements de mon compère de marche qui fait la sieste. 😅
Puis nous nous rendons dans le réfectoire pour continuer notre lecture avant le repas. Et là, oh surprise, il y a un atelier sur la faune de la Vanoise mené par deux gardes du Parc National de la Vanoise. Bouquetins, lagopède, gypaète, tout le monde y passe et l’atelier nous mène jusqu’à l’heure du dîner. Nos compagnons de table sont, ce soir, très sympas et nous rigolons beaucoup. Au menu : soupe de légumes (un peu liquide), gratin de lentilles corail et de légumes (un peu compact) et gâteau (à je ne sais pas quoi). 🤷♀️
Nous filons au dortoir et je finis de lire mon Carnet d’Aventure. Au final, comme nous sommes nombreux dans le dortoir, la proportion de ronflement est élevée, mais la chaleur ambiante aussi (pour mon plus grand bonheur). 🤩
♒︎
Étape 13 : Refuge de la Leisse – Refuge du Col du Palet
Infos pratiques : 07/07/2021 | 14,9km | 4h10 | +800m | -670m
Ce matin nous nous réveillons sous un ciel nuageux et pluvieux. Le brouillard monte de la vallée et envahit le refuge le temps du petit-déjeuner. Tout le monde nous dit que la montée au Col de la Leisse est envahie par la neige, que le balisage n’est donc pas visible et que le brouillard ne nous aidera pas à nous repérer. Confiants, nous partons du refuge bien équipés : cape de pluie, pantalon et guêtres. 🌧
Nous montons tranquillement sur le sentier, puis arrivons vite dans des grands névés. Les indices données par les gens du refuge lors du petit-déjeuner nous sont bien utiles pour choisir de longer le lac qui se dessine devant nous par le côté gauche. Il pleut, le brouillard est permanent, on se croirait seuls au bout du monde. Puis tout à coup, deux silhouettes d’homme se dessinent à l’horizon et se rapprochent de nous. En se croisant, on se dit bonjour, se souhaite bonne chance et le chemin reprend. 🚶♀
Nous gardons notre attention au maximum pour guetter les morceaux de sentiers non-enneigés et ne pas perdre de vue les cairns. La progression dans la neige n’est pas chose aisée et nous ne savons jamais si le prochain pas ne nous fera pas nous enfoncer jusqu’à la taille (ce qui m’arrive à deux reprises). Finalement, nous arrivons au col de la Leisse plus rapidement que prévu et sans nous perdre. Mais il pleut toujours. 🌧
Longue descente jusqu’à Tignes, toujours sous les gouttes. Puis nous voilà en bas et c’est le moment d’attaquer une nouvelle montée, celle vers le Col du Palet. Je trouve ça difficile de faire le plus gros du dénivelé positif en deuxième partie de matinée. Je préférais les étapes du Queyras où nous montions d’abord le matin tôt à la fraîche et en forme, pour ensuite n’avoir plus que de la descente. 😊
Il bruine à peine et le panneau indique 1h45 pour le Col du Palet et 1h50 pour le refuge du Palet. Cette fois-ci, ce sera le temps exact et la montée sera d’ailleurs fatigante pour nous deux. On sent que la fatigue s’accumule car les étapes nous semblent plus difficiles (alors qu’elles ne le sont pas). 😏
Mais arrivés au col, la surprise est la même pour nous deux, un grand « wow » sort de notre bouche car devant nous se présente un lac à moitié encerclé par une épaisse couche de neige. On se croirait sur la banquise. 🐻❄
10 minutes de descente suffisent pour rejoindre le refuge du Palet auquel nous sommes accueillis gentiment par la gardienne qui nous propose de faire sécher nos affaires près du poêle. Tout est trempé : chaussures, chaussettes, capes, polaires… On suspend tout aux abords du poêle et on se réconforte en mangeant au chaud : planche fromagère et bol de soupe. Les pique-niques restent une fois de plus dans les sacs à dos. 😅
Après ce chaud et délicieux réconfort, nous prenons nos quartiers dans le dortoir et effectuons une nouvelle toilette de chat au lavabo et à l’eau froide (car la douche est HS). Le soleil, lui, est sorti en j’en profite sur la terrasse. Chacun fait sa petite vie de son côté. Après la bronzette, je pars faire une sieste dans mon duvet douillet et à mon réveil, c’est l’heure du goûter (une autre de mes passions). 😍
Nous prenons le goûter près du poêle : infusion et trio de gourmandises (rose des sables au chocolat sans gluten, pain d’épices maison et muffin gingembre-chocolat). 😋 Le temps passe tranquillement. Nos affaires sèchent près du poêle et l’heure du dîner arrive. 🍴
Nous sommes à table avec 2 jeunes filles suisses super sympas et au menu ce soir : soupe de pois cassé, semoule de blé, dhal de lentilles, fromage de Savoie et gâteau aux épices. Nous restons encore un peu de temps après le repas à discuter avec les filles sur le parcours qui nous attends respectivement (car nous marchons en sens opposés), puis au dodo. Le dortoir est au-dessus de la salle de restaurant chauffé, la température est au top. 😁
♒︎
Étape 14 : Refuge du Col du Palet – Rosuel – Bellentre
Infos pratiques : 08/07/2021 | 16,4km | 3h30 | +0m | -1600m
Réveil sous le brouillard, mais pendant le petit-déjeuner le ciel se dégage et nous partons sous un soleil hésitant. On débute la descente vers le refuge de Rosuel et la commune de Peisey-Nancroix. Nous traversons quelques névés, accueillons quelques gouttes et observons des chamois au loin. 🌲
Au fur et à mesure que nous perdons de l’altitude, les paysages changent : d’abord très minéral avec de grandes barres rocheuses et des glaciers, puis des rhododendrons et des mélèzes. Puis tout à coup, nous plongeons dans un goulet hyper humide avec des cascades, des fougères, de grandes feuilles et un décor tropical. Impressionnant. 🌿
Nous descendons calmement car nos jambes ont déjà 14 jours de marche derrières elles et les embronchements sont plus fréquents. Après 1600m de descente et la traversée d’un troupeau de vaches un peu excitées, nous parvenons au refuge de Rosuel. 🌳
Il ne me reste plus de batterie sur le téléphone et JC se dévoue pour donner quelques coups de pédales sur un vélo statique à dynamo qui permet de recharger les appareils électroniques. Après 15 minutes de pédalage et seulement 4% de batterie gagnée, nous arrêtons ce test peu concluant (😅) et nous traversons le grand parking pour nous placer près de l’arrêt de la navette. 🚌
Je suspend mes guêtres sur l’arrêt de bus pour qu’elles sèchent et chacun se cale de son côté pour une sieste (chaque repos est bon à prendre). Le temps s’écoule super lentement et je savoure la chance de prendre le temps, d’attendre les transports en commun au milieu de la montagne, de ne pas courir la course du temps. 🙏
Après être descendus à l’arrêt concerné, nous prenons une piste censée nous mener directement au hameau de Montorlin, là où se trouve notre chambre d’hôtes (oui, ce soir c’est grand luxe). Or, après plusieurs kilomètres parcourus, la piste prend fin dans un éboulement rocheux. Nous devons remonter tout le dénivelé négatif descendu et revenir à notre point de départ. 😞
Comble de tout, il se met à pleuvoir. Nous nous abritons sous une terrasse de chalet mais la pluie bat de plus belle. Equipés de nos capes et déjà bien mouillés, nous remontons jusqu’à l’arrêt où nous étions descendus de la navette puis avançons le long de la route vers Peisey. 🌧
* pluie = appareil photo dans le sac à dos = absence de photos *
La seule option qu’il nous reste est de faire du stop ou de prendre un taxi car faire un détour nous prendrait plusieurs heures. Nous optons pour la seconde solution et entrons dans l’office de tourisme de Peisey pour demander s’il est possible de nous appeler un taxi car nous n’avons plus de batterie. 🔋
30 minutes d’attente trempés et gelés, et notre sauveur arrive. À peine arrivés à la chambre d’hôtes, nous mettons nos affaires à sécher près du chauffage, nous prenons chacun notre tour une douche bien chaude et finissons par pique-niquer à 14h30 à l’intérieur de la chambre. 🍴 16h30 : il pleut toujours dehors et j’en suis à ma 3ème tasse d’infusion. ☕
20h00 : Nous montons dans le salon pour manger. Liza, l’hôte (anglaise) nous a préparé un succulent repas maison : poivrons grillés au chèvre, quiche lorraine, haricots verts persillade, frites et pana cotta au coulis de myrtilles. Nous échangeons sur plein de sujets, elle est très gentille et nous lui demandons si demain elle peut nous avancer vers Velezan, ce qu’elle accepte volontiers. 😊
NB : La chambre d’hôtes s’appelle La Portette, elle est située à Montorlin et je la recommande les yeux fermées ! 👍👍👍
♒︎
Étape 15 : Velezan – Refuge de la Balme
Infos pratiques : 09/07/2021 | 9km | 3h | +760m | -0m
Ce matin, après une nuit douillette, le petit-déjeuner est royal. Il y a au choix : melon, pruneaux, pain maison, beurre, confitures maison, miel, viennoiseries, yaourts maison, muesli bio, œufs, bacon et tome de Savoie. On ne sait plus quoi goûter tellement tout a l’air bon. Le ventre bien plein, nous quittons le hameau de Montorlin dans le van de Liza qui nous dépose à Velezan. 🚗
Nous économisons 3h de marche, 9km et 500m de dénivelé positif. Une chance inouïe. 🙏 La montée démarre de façon raide et sur un chemin large. Nous jetons un dernier regard sur la Vanoise et attaquons désormais le massif du Beaufortain. 🌲
Les paysages et la végétation changent. Ce n’est plus minéral mais très vert avec des alpages, des chalets disséminés ça et là, des vaches en pâture et des fleurs par centaines : gentianes, delphiniums, marguerites, églantiers et bien d’autres. 🌼
À un intersection, nous choisissons d’opter pour le chemin qui nous mène au refuge en longeant un ancien canal. Très bon choix car le décor est très beau et nous avançons vite et à plat. Notre sentier rejoint ensuite la seconde option et se transforme en piste. 🥾
Le pas déroule et nous traversons les gentianes, les vaches et des portions emportées par le ruissellement des eaux, tout en montant les 400m de dénivelé qu’il nous reste. 🐂
Nous arrivons donc au refuge de la Balme à midi et prenons le temps de nous doucher. Grande surprise, la douche est chaude ET comprise dans la 1/2 pension. Nous faisons notre lessive et le jus qui coule de nos vêtements est plutôt noir malgré les lavages quotidiens. 😅 Habillés de nos vêtements les plus propres, nous passons à table et commandons une omelette beaufort-oignons et une galette de sarrasin œuf-beaufort-oignons. 😋
Notre technique de manger au refuge en arrivant le midi est un bon choix car nos sacs (sans pique-niques) sont plus légers. L’omelette et la galette sont accompagnées d’excellentes crudités et nous les dégustons au soleil. Ensuite, c’est l’heure de la sieste sur les chiliennes. 🌞
L’heure du goûter arrive et aujourd’hui c’est jus de pomme chaud aux épices et tarte aux noix. Après un instant lecture dans le réfectoire, je migre vers le dortoir pour lire emmitouflée dans mon duvet. L’heure du repas arrive enfin, 19h, comme chaque soir. Au menu : salade de crudités, poêlée lentilles corail & légumes, fromage et marbré au chocolat. 🍫
Nous sommes à table avec 2 hommes qui font le GR5 en sens inverse (du nord au sud), l’un est de Bretagne, l’autre de Moselle (le genre de département dont tout le monde ignore la localisation sur la carte de France). 😜 Ce soir, nous sommes seulement 4 dans le dortoir mais l’un des deux hommes ronfle, il faut sortir les boule Quies. 🙉
♒︎
Étape 16 : Refuge de la Balme – Refuge de Plan Mya
Infos pratiques : 10/07/2021 | 14,4km | 4h30 | +760m | -940m
Ce matin, pas de réveil pour émerger. Il faut dire que c’est la 16ème journée de marche et que tous les jours nous nous réveillons à 6h30. Le corps s’est donc habitué… Les toilettes ici sont à la turque et cela demande de la vigilance de bon matin. Affaires et duvets pliés, petit-déjeuner avalé (muesli et thé), 1/2 pension réglée et dents brossés, nous prenons le chemin à 7h30 en direction du col du Bresson. 🧭
Ce matin, la montée m’est difficile, j’ai les jambes en coton et la tête qui tourne légèrement. J’avance en faisant bien attention aux endroits où je pose mes pieds. Dans la montée, presque arrivés au col, 6 bouquetins mâles jouent dans le versant à gauche du sentier. Dernier raidillon de quelques mètres pour éviter un névé et nous voilà au col après 1h15 de montée. 🚶♀
Deux hommes sont déjà là (arrivant de l’autre côté) et nous échangeons avec le sourire sur les bouquetins, les marmottes et même les hermines que nous découvrons tous pour la première fois. Elles jouent dans les rochers à quelques mètres de nous seulement. Nous prenons le temps de les regarder puis reprenons le départ. 🥾
Nous traversons quelques névés glacés (qu’on nous avait annoncés « dangereux » et qui ne le sont pas). Puis, nous repartons de plus belle en balcon au dessus du lac de Roselend alternant sentiers, pistes, petites montées, courtes descentes, dont pas mal de portions dans la boue et les bouses. 💩
La chaleur est arrivée, les champs sont en fleurs et je m’émerveille devant les paysages du Beaufortain que je trouve décidément magnifiques. Je pense déjà au fait que la fin de mon trek sur le GR5 approche et je n’ai pas envie de quitter la montagne. Une dernière montée et là, oh surprise, le Mont-Blanc s’offre à nous pile en face. Il est loin mais bien visible. 😍
Nous sommes presque arrivés au refuge de Plan Mya et nous croisons de plus en plus de monde (car nous sommes proches de la route). Cela nous remet doucement dans le bain de la « civilisation ». Encore quelques minutes sur une piste en pleine chaleur et nous voilà au refuge de Plan Mya ! 🙏
Douche (pas très chaude), lessive et hop à table pour le repas du midi. 😋En l’espace de 20 minutes, la terrasse s’est remplie. Nous commandons un menu savoyard : crudités, tarte au beaufort et crumble pomme-abricots, les parts sont énoooormes ! Chaque jour, nous prenons un peu plus goût au luxe, les déjeuner au refuge sont de plus en plus copieux. Heureusement qu’on s’arrête dans 2 jours. 😂
Devant le refuge, il y a un troupeau de vaches. Toutes possèdent des cloches savoyardes et cela fait un bruit assourdissant mais on s’y habitue. 😊 Après ce repas gargantuesque, direction les chaises longues pour bronzer et lire. L’après-midi passe et nous observons en fin de journée la traite des vaches (on se fascine de tout en montagne). 😅 L’heure du dîner arrive et nous sommes à table et dans le dortoir avec un grand groupe de lyonnais. Au menu : soupe de courgettes (excellente), crozets et ratatouille, fromages de Savoie (Reblochon, Beaufort et Tome des Bauges) et flan aux œufs. 🥚
Ce soir, le dortoir et le restaurant sont dans une seule et même pièce, telle une grande bergerie. Je suis contente que ce soit bientôt la fin car je suis un peu fatiguée et mon chéri me manque. Mais à la fois, je resterais volontiers à la montagne, isolée, là où l’on vit au rythme des animaux, du soleil, de la météo et de la nature. Le fait de vivre avec très peu de possession est aussi un plaisir. 🥰
♒︎
Étape 17 : Refuge de Plan Mya – Refuge de Nant Borrant
Infos pratiques : 18,2 km | 5h | +860m | -1130m
Ce matin, le ciel est bleu, ça contraste avec l’orage de cette nuit (pluie, tonnerre et grêle). Au petit-dej’ : muesli, tartines, œufs durs et fromages. 7h30 : départ. Nous rejoignons rapidement le refuge de Plan de la Lai et le col éponyme. Puis nous attaquons la montée vers le col de la Sauce. D’abord sur une piste qui déroule plutôt bien, puis sur un sentier. 500m de dénivelé positif déjà effectués. 💪
Après le col de la Sauce, le sentier monte doucement en balcon le long d’une crête. C’est un peu engagé et la pente est raide, mais c’est magnifique. 😍
Le sentier frôle la crête jusqu’au refuge de la Croix du Bonhomme. 😎 De là, le GR5 rejoint le sentier du Tour du Mont-Blanc. Et là, catastrophe ! C’est littéralement l’autoroute et il y a un monde fou sur le chemin. Il faut s’arrêter toutes les 5 minutes pour se croiser… 🙄 Nous qui aimons marcher dans le calme et dans des endroits peu fréquentés, c’est dur. 😂
15 minutes plus tard et après quelques névés traversés, nous arrivons au col du Bonhomme. Nous mettrons ensuite 1h45 pour descendre les 1000m de dénivelé négatif qui nous attendent, sur un chemin qui ressemble plus à la Canebière qu’à un GR (blague de marseillais 😅). Une foule incessante de randonneurs équipés de gros sacs montent dans le sens inverse au nôtre. À plusieurs moments, nous devons nous arrêter complètement pour laisser passer ceux qui montent. 🥾
Puis le répit arrivera sur la dernière portion de piste avec l’heure du repas et les randonneurs qui sont en pause pique-nique. 12h30 : arrivée au refuge de Nant Borrant, installation dans notre dortoir de 6, douche (et pas de lessive aujourd’hui car demain c’est fini !!). Nous attendons ensuite dans des transats qu’une table se libère dans le jardin du refuge (qui fait aussi restaurant). 🍽
Après une looooongue attente sur les transats et à table, nos salades arrivent enfin à 14h30 ! Elles sont ultra-copieuses et nous calent amplement (aujourd’hui, pas de dessert). Nous profitons de nous reposer dans ce magnifique jardin tout l’après-midi, puis nous dînons à table avec deux anglais qui font le Tour du Mont-Blanc. Au menu ce soir : soupe, gratin dauphinois, fromage et fromage blanc coulis fruits rouges.
♒︎
Étape 18 : Refuge de Nant-Borrant – Contamines-Montjoie
Infos pratiques : 5km | 1h | +0m | -400m
Dernière micro-étape de ce périple. 18ème jour de marche et qu’une seule heure de descente pour atteindre les Contamines-Montjoie.
Arrêt dans une fromagerie pour faire le plein de beaufort et de tome de Savoie à ramener (les sacs s’alourdissent fortement). Puis, nous prenons la navette qui nous descend à la gare de Saint-Gervais-les-Bains. De là, nous prenons un car SNCF puis un train jusqu’à Lyon, puis un nouveau train jusqu’à Marseille. 🚄
Retrouvailles, retour à l’urbanisation, réadaptation, joie de retrouver mon chéri, de reprendre mon activité, mais déjà dans la tête de nouveaux projets de treks pour un prochain départ. ⛰🥾🎒
∴
Les Topo-guides utiles pour le GR5
→ Topo Du Léman à la Vanoise par le Mont Blanc et le Beaufortain
→ Topo La Vanoise
→ Tous les Topos du GR®5
Naturopathe | Energéticienne | Prof de Yoga | Blogueuse | Auteure
Accompagnement au mieux-être, Yoga & Évènements bien-être